• la petite fille aux araignées guduleMiquette refuse de communiquer avec autrui, mais elle parle dans sa tête, se raconte... Elle raconte pourquoi elle élève des araignées, les nourrit de mouches qu'elle attrape en compagnie de Gogol, son « pote » mongolien, à l'hôpital où elle a fini par échouer... Elle raconte comment, un jour, sa mère a commencé à vieillir à toute allure pendant que sa tante rajeunissait.  L'histoire de Miquette n'est-elle que la fabulation d'une petite fille traumatisée, ou a-t-elle pénétré dans un territoire où la magie vaudou se moque bien de la psychanalyse ?

     

     

     

     

     

    Conquise par La Baby-Sitter de Gudule, j'avais hâte de me replonger dans un de ses contes fantastiques, pour adultes bien plus que pour enfants... L'auteur a en effet une vision de l'enfance particulière, sans tabou et sans mièvrerie, mais non dénuée de poésie.

     

    Vision intime des peurs de Miquette, nourrie comme tout enfant d'histoires de sorcières, fées et autres magiciennes, La petite-fille aux araignées nous emmène loin, très loin dans le macabre, l'horreur aussi... Car, Gudule raconte les traumatismes sans fard, crûment, certes, mais de façon quasi lyrique.

     

    On regarde Miquette tendrement, on l'accompagne et on craint à chaque instant pour elle. Les adultes ont voulu l'épargner, lui taisant la vérité, or, Miquette verra tout, comprendra tout et voudra tout réparer toute seule, car les grands l'ont laissée à l'écart finalement, et rien n'a fonctionné exactement comme ils l'espéraient.

     

    Mutique, Miquette n'en est pas moins forte et sensible, qui nous confie ses terribles secrets, son amour pour sa mère, sa tendresse pour son chien ; ses sentiments et ses émotions sont si sincères, le contexte ancré dans la réalité, et le fantastique à chaque coin de pages que c'en est troublant. Oeuvre fantastique ? Schyzophrénique et donc psychanalitique ?

     

    Bref : dérangeant et dérangé, une lecture à ne pas rater ! Âmes sensibles, vous êtes prévenues...

     

    Le petit plus : disponible en version numérique, à un prix très raisonnable...

     

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  • rendez-vous chez tiffany james patterson

    Les parents de Jane, 8 ans, ont divorcé. Elle vit à New York avec sa mère, Vivienne, célèbre productrice de Broadway qui collectionne les maris et n'a guère de temps à lui consacrer, sauf le dimanche en fin d'après-midi quand, après avoir goûté au St. Regis, elles vont faire un tour chez Tiffany, le célèbre joaillier.


    Pourtant Jane ne se sent jamais seule. Elle possède un véritable ami en la personne de Michael, même si elle est la seule à le voir et à l'entendre.


    Michael est son confident, son ami imaginaire.

     

     

     

    Petit roman sans prétention, Rendez-vous chez Tiffany a su me toucher…   J’ai dès le début adoré le thème, et la façon dont James Patterson l’aborde : les amis imaginaires. Avec poésie et tendresse, il nous emmène à la suite d’une héroïne attachante –même si cela a un petit côté chick-lit. Sur ce dernier point, les caractéristiques y sont toutes : une working-girl, envahie par une mère envahissante et charismatique, qui se cherche encore, avec quelques kilos en trop, et qui s’illusionne beaucoup jusqu’à la rencontre fatidique.

     

    Mais, vraiment, une fois digéré cet aspect, toute la part fantastique du roman fonctionne à plein régime ! Et la romance également…  Je ne veux pas dévoiler le nœud de la mythologie développée par l’auteur, mais elle a un petit air de Mary Poppins, pour les nostalgiques (pour ma part, je pense plus au roman de Pamela Lyndon Travers qu’à l’adaptation de Walt Disney), tout en assumant sa propre part d’originalité et en ne donnant pas toutes les réponses, laissant le lecteur nourrir l'histoire de son propre imaginaire.

     

    L’intrigue est simple, un peu comme dans la chick-lit, mais surtout parce que l’auteur a mis l’accent sur des valeurs auxquels il tient à nous faire partager et ça marche. Rendez-vous chez Tiffany se lit très vite –on a envie de savoir !- et on passe un moment vraiment agréable, avec même une larmichette à la fin…

     

    Bref : un petit roman sympathique, pour donner chaud au coeur, bien pensé, même s'il ne révolutionne rien.

     

    Le petit plus : j'ai appris l'existence d'une adaptation ciné avec Alyssa Milano.

     

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